Dans la partie est de la République démocratique du Congo, la guerre en cours entre les forces gouvernementales et ses alliés contre la milice du M23 soutenue par le Rwanda, rend les établissements des soins de santé inacceptables et handicape de plus en plus le fonctionnement de ces différents services, notamment le traitement des victimes blessés pendant ce conflit armé, à en croire le CICR.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) indique dans son rapport daté du 07 octobre 2025, que 85 % de structures de santé connaissent des ruptures de stocks de médicaments et près de 40% ont subi une fuite du personnel suite aux détériorations de violence armée. Et le CICR signale également que beaucoup d’organisations humanitaires ont cessé leurs activités faute de financement.
« Il en résulte que de nombreuses personnes blessées par armes, dont des enfants et des femmes, peinent à se faire soigner. Le transfert des blessés aux structures de santé appropriées est rendu difficile par les combats et les difficultés à passer les lignes de front. Certains patients doivent parcourir de longues distances à pied, au péril de leur vie, avant de trouver des soins adaptés à leurs besoins. D’autres n’arrivent jamais à temps à l’hôpital à la suite de blessures complexes et graves.», souligne CICR dans son évaluation menée en septembre dernier.

Alors que plus de 70% des structures de santé sur les 240 évaluées ont reçu des blessés par armes depuis le début de l’année, selon cette institution centrée sur l’aide humanitaire (CICR).
Cependant les belligérants ne parviennent à trouver un consensus sur le respect du cessez-le-feu, malgré les multiples interventions des organisations internationales, pour protéger la population civile, la première victime de ces affrontements armés qui ravagent la quasi-totalité des provinces du Nord et Sud Kivu.
David Ekutshu
